Le risque de change dans un contrat d’assurance vie

1. La fausse impression de performance : quand la devise brouille les repères

Un client me confiait récemment avoir du mal à comprendre ses relevés. Son ETF sur le S&P 500 affichait une performance positive depuis le début de l’année : +1,95 %.
Pourtant, sur son contrat d’assurance vie, le même support enregistrait une baisse proche de 8 %. Inquiétude immédiate. Erreur de l’assureur ? Problème de réplication ? Ni l’un ni l’autre.

Ce genre d’écart – entre la performance d’un indice en devise locale et le rendement final en euros – s’explique par un facteur que beaucoup sous-estiment : le risque de change. En l’occurrence, la baisse du dollar face à l’euro a effacé, voire inversé, les gains réalisés en dollars. Le résultat ? Une illusion de performance qui se dissipe brutalement à la conversion.

Ce n’est ni exceptionnel, ni rare. C’est un phénomène structurel que tout investisseur exposé aux devises étrangères doit intégrer, notamment dans un contrat d’assurance vie multisupport.

2. Ce que recouvre réellement le risque de change

Dans le cadre d’un contrat d’assurance vie multisupport, certains fonds sont investis en unités de compte libellées en devises étrangères (dollar, yen, pound…).
Or, la performance que vous voyez souvent est mesurée dans la devise du fonds pas la vôtre.
Le risque de change, c’est tout simplement la variation due à la conversion de cette devise vers l’euro.

Prenons un exemple simple : un investisseur place 10 000 € dans un fonds en dollars. La valeur augmente, et son investissement vaut 10 195 $ (+1,95 %). Mais si l’euro se renforce de 10 % face au dollar, vos 10 195 $ ne valent plus que 9 176 €. La performance en euros devient négative, même si le fonds a progressé !

Les contrats multisupports exposent ainsi l’épargnant à deux types de risques :

  • Rendement du support (fonds/actions)
  • Risque de change, souvent oublié mais potentiellement lourd

C’est ce deuxième point — souvent sous-estimé — qui peut renverser les espoirs de performance.

3. Diversifier les devises : une stratégie souvent négligée

Lorsqu’on parle de diversification dans un contrat d’assurance vie, on pense immédiatement à la répartition entre classes d’actifs, zones géographiques ou secteurs économiques. Pourtant, un autre levier mérite toute l’attention de l’investisseur : celui des devises.

Être exposé à une seule monnaie, le plus souvent le dollar, revient à concentrer un risque qu’on pourrait facilement atténuer. En intégrant des unités de compte libellées en différentes devises (yen, franc suisse, livre sterling, ou même certaines devises émergentes selon le profil de risque), on lisse les effets des variations monétaires.

Cette approche permet de ne pas subir de plein fouet les fluctuations d’une seule parité, et de mieux équilibrer la performance globale du contrat. Attention toutefois : cette stratégie exige un suivi attentif, car toutes les devises ne se comportent pas de manière homogène face à l’euro, et leur impact peut être significatif sur le long terme.

4. Ne pas négliger l’accompagnement personnalisé

L’audit de portefeuille, c’est le moment d’identifier vos zones aveugles : supports exposés au dollar, absence de couverture,

Un gestionnaire de patrimoine à Toulouse, ou ailleurs, va analyser :

  • Votre horizon d’investissement
  • Protection nécessaire vs devise
  • Choix des supports adaptés à votre profil (fiscalité, succession…)

Il ne s’agit pas seulement de corriger un portefeuille : c’est agir en amont, dès l’entrée dans le contrat, pour éviter le piège. Et surtout, pour allier performance et sérénité.

5. En résumé : performance apparente vs performance réelle

Risques & stratégiesExplication synthétique
Performance en devise localeUn faux ami si converti en euro après cours défavorable
Risque de changePeut inverser une performance positive
Diversification des devisesMoyen d’équilibrer les fluctuations
Suivi + audit patrimonialIndispensable pour anticiper et ajuster

Réflexes pratiques :

  1. Vérifiez dans quelle devise vos unités de compte sont libellées
  2. Demandez des supports “hedged” si nécessaire
  3. Diversifiez vos devises, même modérément
  4. Prévoyez un suivi régulier et un audit de vos supports
  5. Faites appel à un conseiller ou expert — à Toulouse, votre patrimoine y gagne en pertinence et réactivité

Pour conclure

Ne tombez pas dans le piège d’un taux affiché flatteur qui s’évapore à la conversion. Le risque de change n’est pas un détail : c’est un facteur concret, capable de transformer vos gains en pertes.

Misez sur les bons outils, intégrez un suivi prudent, et si besoin, sollicitez un professionnel en gestion de patrimoine localement à Toulouse. Cela vous rend plus solide face aux fluctuations monétaires pour un patrimoine durable et maîtrisé.

garonne patrimoine dirigeant fondateur Nicolas Combes

Nicolas Combes

Fondateur de Garonne Patrimoine

Nicolas a décidé de fonder une entreprise de gestion de patrimoine pour accompagner les particuliers dans la gestion et l’optimisation de leurs investissements.
L’expertise de Nicolas se base sur deux masters dont celui de l’Aurep, Master de référence en Gestion de Patrimoine. Fort d’une importante expérience internationale grâce à de nombreuses expatriations dans des cabinets prestigieux comme PricewaterhouseCoopers, Nicolas sait s’adapter à tous les profils.
Nicolas et son équipe seront ravis de vous accueillir dans leur bureau à Toulouse avec une magnifique vue sur les Pyrénées.

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