La clause bénéficiaire est un élément central du contrat d’assurance vie. Elle permet au souscripteur de désigner la ou les personnes qui percevront le capital ou la rente en cas de décès. Cette désignation offre une grande liberté, permettant de transmettre un patrimoine hors du cadre de la succession, avec des avantages fiscaux significatifs.
Mais encore faut-il que cette clause soit rédigée avec précision et tienne compte de l’évolution de votre situation personnelle.
La clause bénéficiaire peut être formulée de différentes manières :
Il est conseillé d’intégrer des bénéficiaires de second rang et de prévoir des représentations pour les enfants de bénéficiaires prédécédés. Cela permet d’éviter que les capitaux ne réintègrent la succession, perdant ainsi les avantages fiscaux de l’assurance vie.
La clause bénéficiaire peut être modifiée à tout moment par le souscripteur, sauf si le bénéficiaire a formellement accepté sa désignation. Cette modification peut se faire par avenant au contrat, lettre manuscrite datée et signée, ou par testament. Il est recommandé d’informer l’assureur de toute modification pour assurer une mise à jour efficace du contrat.
La jurisprudence vient bouleverser certaines pratiques : par un arrêt très commenté du 3 avril 2025, la Cour de cassation (1re civ., n° 22-23.130) a redéfini les règles concernant la modification de la clause bénéficiaire.
Jusqu’ici, en pratique, une modification de la clause n’était réellement opposable que si l’assureur en avait été informé avant le décès. À défaut, la clause initiale s’appliquait, même si un testament ou un courrier du souscripteur exprimait une volonté contraire.
Désormais, la Cour affirme clairement :
« La volonté du souscripteur doit primer, dès lors qu’elle est certaine et non équivoque, même si l’assureur n’en a pas été informé de son vivant. »
Attention toutefois : en l’absence de preuve claire de cette volonté, la clause du contrat restera la référence.
La clause bénéficiaire reste l’un des piliers de la planification patrimoniale via l’assurance vie. L’arrêt du 3 avril 2025 rappelle une chose simple : ce n’est pas le contrat qui fait foi, mais la volonté du souscripteur.
Cette évolution jurisprudentielle invite à la vigilance et à l’accompagnement d’un professionnel.
N’hésitez donc pas à contacter un conseiller en gestion de patrimoine afin qu’il puisse vous accompagner et vous conseiller sur la rédaction de votre clause bénéficiaire.
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