La semaine du 10 au 16 juin 2024 a été particulièrement difficile pour le CAC 40, marquant sa pire performance hebdomadaire depuis 2022. Cette période a été marquée par une crise politique majeure en France, suite à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale après la victoire du Rassemblement National aux élections européennes.
Cette annonce a suscité une forte incertitude chez les investisseurs, amplifiée par une conjoncture économique déjà tendue. Les données économiques récentes ont également contribué à cette situation. L’inflation en France a légèrement augmenté, atteignant 2,3% en mai selon l’INSEE, ce qui a exacerbé les préoccupations concernant la stabilité économique du pays. Cela pourrait donc ralentir la baisse de taux qui était pressentie.
De plus, l’écart de taux entre les emprunts d’État français et allemands s’est considérablement élargi, atteignant 0,69 point de pourcentage, son plus haut niveau depuis 2017. Cet écart, souvent utilisé comme indicateur de la confiance des investisseurs, reflète une perception accrue du risque associé aux obligations françaises par rapport à leurs homologues allemandes.
En parallèle, les marchés mondiaux ont également subi des pressions, notamment en raison des tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine, et des craintes de ralentissement économique global. Les investisseurs, déjà nerveux face à ces développements internationaux, ont réagi négativement à l’incertitude politique en France.
La Bourse de Paris a commencé la semaine en baisse, avec le CAC 40 clôturant à 7 893,98 points le lundi 10 juin. Les jours suivants ont été marqués par une volatilité accrue, avec des mouvements significatifs à la baisse. Le jeudi 13 juin a été particulièrement brutal, l’indice chutant de près de 2%, atteignant un plus bas de 7 708,02 points, une première depuis février.
Le vendredi 14 juin, l’indice a continué de plonger, enregistrant une baisse de 1,4% en matinée et clôturant à 7 605,44 points. Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a perdu environ 4,88%, marquant sa pire performance hebdomadaire depuis juin 2022. Les secteurs les plus touchés sont : les secteurs financiers, industrielles et les entreprises de consommation discrétionnaire, qui ont tous subi des pressions vendeuses importantes.
La semaine a été marquée par des fluctuations importantes des cours, avec des mouvements de panique ponctués de rebonds techniques. Les volumes de transactions ont été élevés, reflétant l’incertitude et la recherche de liquidité par les investisseurs. Cette nervosité s’explique par la confluence de facteurs économiques et politiques négatifs, qui ont alimenté les craintes d’une récession.
À court terme, les perspectives pour le CAC 40 restent incertaines. Les investisseurs surveillent de près les développements politiques en France, ainsi que les décisions des banques centrales concernant les taux d’intérêt. La publication de nouvelles données économiques, notamment sur l’inflation et la croissance, sera également déterminante pour l’évolution des marchés. Une stabilisation de la situation politique pourrait apporter un certain soulagement, mais les incertitudes globales continueront de peser sur le sentiment du marché.
La semaine du 10 au 16 juin 2024 restera dans les mémoires comme une période de turbulences majeures pour le CAC 40, soulignant l’importance de la vigilance et de la préparation face aux incertitudes économiques et politiques. Les investisseurs doivent rester informés et prêts à ajuster leurs stratégies.
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