Investir dans des obligations peut être une stratégie clé pour diversifier un portefeuille et obtenir un revenu stable. Cependant, il est crucial de comprendre les différents indicateurs utilisés pour évaluer les performances et les risques des obligations et des portefeuilles obligataires. Ces indicateurs permettent aux investisseurs de prendre des décisions éclairées et de gérer les risques de manière efficace. Dans cet article, nous explorerons les principaux indicateurs obligataires que tout investisseur doit connaître.
Avant de plonger dans les indicateurs, il est important de comprendre les différents types d’obligations disponibles :
Le rendement à l’échéance représente le rendement total anticipé d’une obligation si elle est conservée jusqu’à sa date de maturité. Il prend en compte le taux d’intérêt nominal, le prix d’achat actuel, la valeur nominale et le temps restant jusqu’à l’échéance.
Exemple : Si une obligation de 1 000 € est achetée pour 950 €, avec un coupon annuel de 50 € et 5 ans jusqu’à l’échéance, le YTM peut être calculé pour donner une idée du rendement annuel attendu.
Le rendement courant est calculé en divisant le coupon annuel de l’obligation par son prix actuel. Il fournit une estimation rapide du rendement annuel d’une obligation basée sur son prix actuel.
Exemple : Pour une obligation avec un coupon annuel de 50 € achetée à 1 000 €, le rendement courant serait de 5 %.
Le spread de crédit est la différence de rendement entre une obligation d’entreprise et une obligation d’État de même maturité. Il reflète le risque de crédit supplémentaire associé à l’obligation d’entreprise.
Exemple : Si une obligation d’État à 10 ans offre un rendement de 2 % et une obligation d’entreprise similaire offre un rendement de 4 %, le spread de crédit est de 2 %.
La duration mesure la sensibilité du prix d’une obligation aux variations des taux d’intérêt. Plus la duration est élevée, plus le prix de l’obligation est sensible aux variations des taux.
Exemple : Une obligation avec une duration de 5 verra son prix diminuer de 5 % si les taux d’intérêt augmentent de 1 %.
La convexité est une mesure de la courbure dans la relation entre le prix d’une obligation et les variations des taux d’intérêt. Elle prend en compte les changements dans la duration avec les variations des taux d’intérêt.
Exemple : Des obligations avec une convexité plus élevée offrent une meilleure protection contre les variations des taux d’intérêt par rapport à celles avec une convexité plus faible.
Le taux de coupon est le taux d’intérêt annuel payé par l’émetteur de l’obligation. Il est exprimé en pourcentage de la valeur nominale de l’obligation.
Exemple : Une obligation de 1 000 € avec un coupon de 5 % paie 50 € par an en intérêts.
La valeur nominale est le montant que l’émetteur de l’obligation s’engage à rembourser à l’échéance. C’est également sur cette base que sont calculés les paiements de coupons.
Exemple : Une obligation avec une valeur nominale de 1 000 € paiera ce montant à l’échéance.
Le prix de marché d’une obligation est le prix auquel elle se négocie actuellement sur le marché. Il peut être supérieur ou inférieur à la valeur nominale en fonction des taux d’intérêt et de la perception du risque.
Exemple : Une obligation avec une valeur nominale de 1 000 € peut se négocier à 950 € ou 1 050 € sur le marché.
Certains types d’obligations permettent à l’émetteur de rembourser l’obligation avant sa date d’échéance, souvent moyennant une prime appelée « prime de remboursement anticipé ».
Exemple : Une obligation de 1 000 € remboursée anticipativement pourrait avoir une prime de remboursement de 50 €, totalisant un remboursement de 1 050 €.
Le risque de taux d’intérêt est le risque que les variations des taux d’intérêt affectent négativement la valeur de l’obligation. Une hausse des taux d’intérêt tend à réduire la valeur des obligations.
Exemple : Si les taux d’intérêt augmentent, une obligation avec un coupon fixe devient moins attrayante, ce qui fait baisser son prix de marché.
Le risque de crédit est le risque que l’émetteur de l’obligation ne soit pas en mesure de faire les paiements d’intérêt ou de rembourser le principal.
Exemple : Si une entreprise émettrice d’obligations fait faillite, les investisseurs peuvent ne pas récupérer leur investissement initial.
Les agences de notation de crédit attribuent des notes aux obligations en fonction de la solvabilité de l’émetteur. Les notations vont de AAA (hautement sécurisé) à D (en défaut).
Exemple : Une obligation notée AAA est considérée comme très sûre, tandis qu’une obligation notée BB est jugée spéculative.
L’OAS ajuste le spread de crédit pour tenir compte des options intégrées dans l’obligation, telles que les options de remboursement anticipé.
Exemple : Une obligation avec une option de remboursement anticipé pourrait avoir un OAS inférieur par rapport à une obligation sans cette option.
Le facteur de recouvrement est le pourcentage de la valeur nominale d’une obligation qu’un investisseur peut espérer récupérer en cas de défaut de l’émetteur.
Exemple : Si une obligation de 1 000 € a un taux de recouvrement de 40 %, un investisseur pourrait récupérer 400 € en cas de défaut.
L’effet de levier mesure la proportion de la dette par rapport au capital dans la structure financière de l’émetteur. Un effet de levier élevé peut indiquer un risque plus élevé.
Exemple : Une entreprise avec un ratio d’endettement de 2:1 utilise deux euros de dette pour chaque euro de capital.
Le taux de défaut est le pourcentage des obligations émises par une entité qui ont fait défaut au cours d’une période donnée.
Exemple : Si une entreprise a un taux de défaut de 5 %, cela signifie que 5 % de ses obligations ont fait défaut.
La volatilité des prix mesure la fluctuation des prix d’une obligation sur une période donnée. Une volatilité élevée indique des fluctuations de prix importantes.
Exemple : Une obligation dont le prix varie fréquemment est considérée comme plus volatile.
Le taux de réinvestissement est le taux auquel les paiements de coupon peuvent être réinvestis. Ce taux peut influencer le rendement total d’une obligation.
Exemple : Si les paiements de coupon sont réinvestis à un taux inférieur au YTM, le rendement total sera affecté.
Ce ratio mesure la capacité de l’émetteur à payer les intérêts sur sa dette. Il est calculé en divisant le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) par les intérêts payés.
Exemple : Un ratio de couverture des intérêts de 3 signifie que l’émetteur gagne trois fois le montant de ses paiements d’intérêts.
La courbe de rendement représente la relation entre le rendement des obligations et leurs maturités. Elle peut être ascendante, descendante ou plate.
Exemple : Une courbe de rendement ascendante indique que les obligations à long terme offrent des rendements plus élevés que celles à court terme.
Le taux de recouvrement mesure le pourcentage de la valeur d’une obligation qu’un investisseur peut récupérer en cas de défaut de l’émetteur.
Exemple : Si une obligation de 1 000 € a un taux de recouvrement de 60 %, l’investisseur récupérera 600 € en cas de défaut.
La WAM mesure la moyenne des dates d’échéance des obligations dans un portefeuille, pondérée par leur valeur de marché.
Exemple : Un portefeuille avec une WAM de 5 ans est moins sensible aux variations des taux d’intérêt qu’un portefeuille avec une WAM de 10 ans.
Le ratio de liquidité mesure la facilité avec laquelle une obligation peut être achetée ou vendue sans affecter son prix de marché.
Exemple : Les obligations d’État sont généralement plus liquides que les obligations d’entreprise.
Le beta obligataire mesure la sensibilité du prix d’une obligation aux mouvements du marché obligataire dans son ensemble.
Exemple : Un beta de 1,2 signifie que l’obligation est 20 % plus volatile que le marché obligataire.
Le facteur de paiement anticipé mesure la probabilité que les emprunteurs remboursent leurs obligations plus tôt que prévu, affectant ainsi les flux de trésorerie.
Exemple : Les obligations hypothécaires sont souvent sujettes à des remboursements anticipés lorsque les taux d’intérêt baissent.
La durée de Macaulay est une mesure pondérée par le temps des flux de trésorerie d’une obligation, utilisée pour évaluer la sensibilité aux variations des taux d’intérêt.
Exemple : Une obligation avec une durée de Macaulay de 7 ans verra son prix varier significativement avec les changements des taux d’intérêt.
Le ratio d’endettement mesure la proportion de la dette totale par rapport aux actifs totaux de l’émetteur.
Exemple : Un ratio d’endettement de 0,5 signifie que 50 % des actifs de l’émetteur sont financés par la dette.
Le rendement après impôts tient compte de l’impact des impôts sur le rendement des obligations, particulièrement important pour les obligations municipales.
Exemple : Pour un investisseur dans une tranche d’imposition élevée, une obligation municipale avec un rendement nominal de 3 % peut être plus avantageuse qu’une obligation d’entreprise avec un rendement de 4 %.
L’alpha obligataire mesure la performance d’une obligation par rapport à un indice de référence, ajusté pour le risque.
Exemple : Un alpha positif indique que l’obligation a surperformé son indice de référence, après ajustement pour le risque.
Un indice de base est un indice de référence utilisé pour comparer la performance des obligations. Les indices courants incluent le Barclays Aggregate Bond Index et le JP Morgan Global Bond Index.
Exemple : Les investisseurs utilisent ces indices pour évaluer la performance relative de leurs portefeuilles obligataires.
Comprendre et utiliser ces indicateurs obligataires est essentiel pour évaluer les performances et les risques des obligations et des portefeuilles obligataires. Les investisseurs peuvent ainsi prendre des décisions plus éclairées et mieux gérer leurs investissements. En combinant ces indicateurs, vous pouvez obtenir une vue d’ensemble plus complète de votre portefeuille et ajuster vos stratégies d’investissement en conséquence.
Pour tout questionnement autour de l’investissement sur les marchés financiers et obligataires, contactez un gestionnaire de patrimoine.
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