La loi de finances 2024 a apporté une modification majeure à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), visant à prévenir les abus et à harmoniser la législation. Cette évolution, initiée par la députée du Puy-de-Dôme, Christine Pirès Beaune, se concentre sur l’encadrement des déductions de dettes pour les contribuables assujettis à l’IFI et ayant constitué une société. Dans cet article, nous vous présentons les détails de cette nouvelle mesure et ses implications pour les contribuables à Toulouse et ses environs.
Jusqu’à présent, les ménages soumis à l’IFI et détenant des biens immobiliers par l’intermédiaire d’une société pouvaient déduire la quasi-totalité des dettes de cette dernière. À partir du 1er janvier 2024, seules les dettes afférentes aux actifs immobiliers soumis à l’IFI seront déductibles. Cette évolution concerne environ 90 000 ménages, soit près d’un foyer sur deux soumis à cet impôt (175 980).
Cette nouvelle mesure aura un impact direct sur la manière dont les contribuables à Toulouse et ses environs calculeront leur IFI. Ils devront désormais revoir leur méthode de calcul et pourraient potentiellement être soumis à un impôt plus élevé, certaines dettes ne pouvant plus être déduites.
Les dettes liées aux biens immobiliers détenus resteront déductibles, ainsi que les charges afférentes telles que les travaux de rénovation, le paiement de la taxe foncière et les mensualités de crédits immobiliers. En revanche, les dettes sans lien avec les biens soumis à l’IFI ne pourront plus être déduites.
Prenons l’exemple d’une Société Civile Immobilière (SCI) détenue par une famille à Toulouse, avec un patrimoine immobilier évalué à 2 millions d’euros et des dettes de 500 000 euros liées à ces biens et 300 000 € de Compte courant associé.
Avant la réforme, cette SCI pouvait déduire la totalité des dettes, réduisant ainsi la base taxable à 1,2 million d’euros.
Avec la nouvelle mesure, seules les dettes afférentes directement aux biens immobiliers peuvent être déduites. La base taxable redescend à 1,5 million d’euros. Le compte courant n’est plus pris en compte et cela ajoute 300 000 € d’assiette taxable.
Cette mesure permettra également d’uniformiser le régime des déductions de dettes, puisque les propriétaires particuliers assujettis à l’IFI ne pouvaient déjà pas déduire de dettes non-afférentes à leur patrimoine immobilier. En contribuant à une application plus équitable de la législation, la mesure devrait également augmenter le montant des recettes fiscales générées par l’IFI.
En 2023, ces recettes s’élevaient à 1,9 milliard d’euros, un montant en hausse depuis la création de l’IFI en 2018, mais encore inférieur aux 4 milliards d’euros générés par l’ISF en 2017.
En conclusion, la réforme de l’IFI introduite par la loi de finances 2024 est une mesure cruciale à comprendre pour tous les contribuables concernés à Toulouse et ses environs. Elle vise non seulement à éviter les abus mais aussi à harmoniser le régime des déductions de dettes, assurant ainsi une plus grande équité fiscale. Les contribuables devront être vigilants lors de leurs déclarations pour s’assurer de respecter les nouvelles règles et éviter toute mauvaise surprise en termes d’imposition.
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