Réduire son impôt en 2024 : Les astuces à appliquer pendant votre déclaration

La déclaration d’impôts est une étape incontournable pour tous les contribuables. Bien remplir sa déclaration permet non seulement de respecter ses obligations fiscales, mais aussi de bénéficier de réductions et crédits d’impôt auxquels on a droit. En effet, il existe de nombreuses astuces légales pour réduire ses impôts, à condition de bien les connaître et de les appliquer correctement. Dans cet article, nous vous présentons un guide complet pour optimiser votre fiscalité en 2024.
Optimisation des déductions

1. Déduction des frais réels vs déduction forfaitaire

Lorsque vous remplissez votre déclaration d’impôts, vous avez la possibilité de choisir entre la déduction forfaitaire de 10% et la déduction des frais réels. Les frais réels concernent principalement les dépenses liées à votre activité professionnelle, telles que les frais de transport, de repas ou encore les frais de documentation. Si vos frais réels sont supérieurs à la déduction forfaitaire, il peut être intéressant d’opter pour cette option.

La déclaration d’impôts comporte de nombreuses cases qui permettent de bénéficier de réductions ou crédits d’impôt spécifiques.

N’hésitez pas à vous renseigner sur les différentes cases et à les utiliser si vous êtes éligible. Par exemple, la case 6DD concerne les dons aux œuvres, tandis que la case 7EA permet de déduire les pensions alimentaires versées.

2. Choix de l’imposition

a) Prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou barème progressif ?

Les revenus financiers (intérêts, dividendes, plus-values) sont soumis, par défaut, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%.

Toutefois, il est possible d’opter pour l’imposition selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Cette option peut être avantageuse pour certaines tranches d’imposition, notamment si votre taux marginal d’imposition est inférieur à 30%.

b) Avantages du barème progressif pour certaines tranches d’imposition

Le choix du barème progressif peut permettre de réduire l’impôt sur les revenus financiers pour les contribuables dont la tranche marginale d’imposition est inférieure à 30%. De plus, cette option permet de bénéficier des abattements prévus par la loi, tels que l’abattement de 40% sur les dividendes d’actions françaises ou l’abattement pour durée de détention sur les plus-values de cession de valeurs mobilières

3. Réductions et crédits d’impôt

a) Réductions d’impôt pour frais de scolarité, hébergement en EHPAD et autres dépenses éligibles

• Frais de scolarité : réduction d’impôt de 61 €, 153 € ou 183 € selon le niveau d’études de l’enfant à charge
• Hébergement en EHPAD : déduction des frais d’hébergement et de dépendance dans la limite de 10 000 € par an
• Dépenses éligibles : dons aux œuvres, investissements locatifs, travaux d’économie d’énergie, etc.

b) Crédits d’impôt pour cotisations syndicales et services à domicile

• Cotisations syndicales : crédit d’impôt de 66% des cotisations versées, dans la limite de 1% du salaire imposable
• Services à domicile : crédit d’impôt de 50% des dépenses engagées, dans la limite de 12 000 € par an (majorée selon la composition du foyer fiscal)

4. Investissement défiscalisant

a) Placements dans les FIP, focus sur les FIP Corse

Les fonds d’investissement de proximité (FIP) sont des placements qui permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. En investissant dans un FIP Corse, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt de 38% des sommes investies, dans la limite de 12 000 € pour une personne seule et 24 000 € pour un couple.

b) Timing d’investissement pour optimiser les avantages fiscaux

Pour maximiser les avantages fiscaux liés aux investissements défiscalisants, il est important de bien choisir le moment de réaliser ces investissements. En effet, certaines réductions d’impôt sont soumises à des plafonds annuels, et il convient de bien répartir ses investissements dans le temps pour en bénéficier pleinement.

Le plafond global des niches fiscales est fixé à 10 000 € par an et par foyer fiscal. Ce plafond concerne la plupart des réductions et crédits d’impôt, à l’exception de certaines dépenses spécifiques (frais de scolarité, dons aux œuvres, etc.).

c) Investissement dans les bois et forêts

L’investissement dans les bois et forêts permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 18% du montant investi, dans la limite de 5 700 € pour une personne seule et 11 400 € pour un couple. Cette réduction d’impôt est soumise au plafond global des niches fiscales.

d) Déduction des versements sur le Plan épargne retraite (PER)

Les versements effectués sur un Plan épargne retraite (PER) sont déductibles de votre revenu imposable, dans la limite de 10% de vos revenus professionnels nets de l’année précédente, avec un plafond de 32 909 € pour l’imposition des revenus de 2023. Les sommes versées sur un PER ne sont pas prises en compte dans le plafond global des niches fiscales.

Conclusion

Réduire son impôt en 2024 est possible grâce à de nombreuses astuces légales et optimisations fiscales. Il est essentiel de bien connaître ces dispositifs pour une gestion fiscale efficace et adaptée à votre situation personnelle. N’hésitez pas à consulter un gestionnaire de patrimoine et profiter pleinement des opportunités offertes par la législation fiscale